Samuel Colard, piano
Sara Oswald, violoncelle

Le concert « Cantiques dé-cantés » se tient sur le fil d’aujourd’hui, tendu en amont vers des sources sonores qui convoquent notre mémoire archaïque, en aval vers un horizon dont nous ne savons rien, si ce n’est qu’il aura encore, à sa manière, une mémoire. C’est un concert qui a commencé il y a longtemps et qui continuera encore après nous. L’expérience sensible qu’il offre est celle d’une étrange familiarité.

Ré-former pour nous déshabituer. Écouter ce qu’on croyait trop bien connaître pour l’entendre encore. Re-connaître par le détour de l’étrange, de la déconstruction créative. Comme on frotte sur les vieux objets en cuivre pour leur rendre leur éclat, frotter les cordes pour percer la cataracte de notre écoute et faire vibrer la corde sensible à ce qui nous manquerait si cela venait à disparaître.